Qu'y a-t-il derrière les choses derrière les mots qu'y a-t-il derrière les oeuvres ? Faut-il à l'instar du calife qui voulait plus de nudité encore arracher la peau de la danseuse ? Impénétrables les oeuvres le sont parce qu'elles se rendent attentives à ce qui dans toutes les langues échappe au sens : cette chair des sons des rythmes des couleurs à quoi notre mémoire rattache ses expériences sensibles. Elles jouent de cette chair pour dire le rien-de-sens charnel qui se noue au plus sensé des langues. Elles traitent le corps de la langue comme un corps aimé. De ces corps à corps comme dans l'amour qui peut prévoir les jouissances et les douleurs ?