Un officier se fait lyncher par la presse de son pays après avoir lors d'une cérémonie oublié le nom d'un de ses jeunes soldats mort peu de temps avant lors d'une opération. A-t-il commis une faute ? Quel est le rôle du souvenir dans notre vie intime et dans la vie collective d'une nation ? Sommes-nous dans l'obligation de nous souvenir des gens et des événements passés ? Si oui de quelle nature est cette obligation ? Le fait de se souvenir ou d'oublier est-il un motif valable de louange ou de condamnation morales ? S'il n'existe pas de morale du souvenir il existe bien une éthique du souvenir. Elle doit s'efforcer de comprendre en quoi consiste la fidélité au passé. Revivre le passé ce n'est pas seulement en retrouver le sens mais toute sa sensibilité.