«Je parlerai du revenant de la flamme et des cendres.» Du nazisme encore et de celui de Heidegger il est ici question ; parce que là peut-être est la question. La «liberté de l'esprit» contre l'inhumanité des mots en -isme (nazisme fascisme totalitarisme matérialisme etc.) : prétention d'alors prétention encore quand il en va du destin de l'Europe. Heidegger en 1933 délaisse les guillemets dont il entourait auparavant le mot «esprit». Dans le concert des grands «esprits» européens (Valéry Husserl...) Heidegger chante l'esprit et le feu. Ce retour de flamme passé étrangement inaperçu anime l'échange avec la tradition philosophique morale et religieuse. Peut-on doit-on l'interrompre ? Il en va du Bien et du Mal. Ces questions rencontrent les inflexions de la démarche de Heidegger : la question de la question finalement gagée sur l'acquiescement qui la précède découvre le Oui qui l'engage. Et la question devient : à quoi à qui dit-on oui ? À De l'esprit Heidegger et la question (1987) nous avons jugé opportun d'associer ici deux autres textes légèrement antérieurs mais étroitement apparentés : Différence sexuelle différence ontologique (Geschlecht I 1983) La Main de Heiddeger (Geschlecht II 1985).