Dans une culture qui vise d'abord à s'inscrire dans une lignée d'autorités et où « les grands ouvrages ambitieux devaient s'appuyer bien moins sur les chartes que sur les livres » (B. Guenée) comment l'historien organise-t-il son matériau entre les contraintes liées au genre littéraire qu'impose le travail d'écriture et de réécriture et la nécessité de recourir aux documents indispensables à la dimension référentielle du discours ? Dans une perspective résolument interdisciplinaire ce livre interroge la pratique de l'écriture de l'histoire au Moyen Âge entre remploi (la présence de documents ou d'une réalité documentaire dans le récit) référence (cette insertion venant dans certains cas au moins renforcer la fonction référentielle du langage) et autorité (cet usage autorisant le scripteur).