Au XXe siècle la nouvelle matérialité numérique de l'écrit fonde l'écran au singulier comme une véritable forme culturelle infléchissant les repères de la culture écrite imprimée. Les peintres et les photographes avaient nourri les imaginaires de la culture écrite par les scènes de genre que sont les "scènes de lecture". Aujourd'hui que sont nos "scènes de lecture" ? Que nous apprennent-elles de la lecture comme pratique sociale culturelle matérielle et comme expérience à la fois standardisée sensible et contingente ? À l'encontre des discours pointant les "dangers de l'écran" ou ses bienfaits essentialisés l'ouvrage interroge la culture visuelle de la lecture sur écran à partir d'une investigation sémiologique et critique dans trente années d'images publicitaires artistiques institutionnelles ou encore privées. Largement illustrées ces Fantasmagories de l'écran témoignent de l'imprégnation sociale et triviale de nouveaux rapports au visible et au lisible dans la culture écrite.