Présent depuis les débuts du cinématographe et traversant toute l'histoire du cinéma le Matte Painting permet de combiner en un même plan large un décor réel et son prolongement sous forme d'une peinture qu'elle soit réalisée avec des pinceaux sur du verre ou créée numériquement. Son agencement avec d'autres plans est si parfait que le spectateur en est rarement conscient. L'illusion est ainsi complète pour le serment du Jeu de paume de Napoléon d'Abel Gance (1927) la façade de l'Inquirer de Citizen Kane d'Orson Welles (1940) la visite d'un musée est-berlinois du Rideau déchiré d'Alfred Hitchcock (1965) la forêt du Retour du Jedi (Richard Marquand 1983) ou celle d'Avatar (James Cameron 2008)...Cet ouvrage propose une histoire de cette technique de ses ancêtres directs à ses différentes technologies cinématographiques. Il analyse la façon dont les matte painters ont cherché et cherchent toujours à introduire ce décor truqué en harmonie avec l'esthétique de la mise en scène. Ainsi par l'étude du Matte Painting c'est le rôle des effets spéciaux au cinéma qui est questionné au moment où le numérique renouvelle les enjeux même de l'illusion cinématographique.