A travers les reniements successifs dun jeune étudiant molesté parce que son père est communiste contraint de passer "de lautre côté" puis avec la guerre civile revenu torturer ses anciens amis Choe Inhun a donné à la Corée son plus illustre "classique" de la division. On noublie plus Myoÿngjun ce héros désenchanté qui entreprend sur un navire chargé danciens prisonniers un difficile voyage vers la neutralité. Accompagné par lobsédante image de deux femmes hanté par linsupportable relativité des engagements son trajet est en fait celui de tout homme en quête dun lieu où ne plus être étranger à lui-même et au monde. Si profondément coréen quil soit ce roman nen fait donc pas moins écho à quelques chefs-duvre de la littérature européenne.