Tout au long du XIXe siècle la place accordée à la pratique musicale collective dans le nord de la France et notamment à Lille est considérable. Toutefois aucun ouvrage jusqu’à présent n’avait encore été consacré à l’un de ses aspects les plus spécifiques à savoir l’engouement exceptionnel des auditeurs et des musiciens eux-mêmes pour le concert symphonique. Des festivals grandioses où brillent des interprètes renommés et des compositeurs tels que Berlioz; des sociétés dynamiques à même de créer plus d’un chef-d’œuvre avant Paris; de grands ensembles que dirigent tantôt un Alfred Cortot tantôt l’une des premières femmes chef d’orchestre constituent autant de précieux témoignages qui le siècle durant confèrent à la ville son surnom bien mérité : « Lille la mélomane ».Dans une cité douée d’une intense vie politique et économique l’analyse d’une des formes essentielles de sociabilité démontre le lien profond et permanent qui unit les pratiques symphoniques aux représentants des milieux industriels. La passionnante découverte de toute une richesse insoupçonnée s’offre alors au musicologue au musicien ou au mélomane pour qui l’apport de riches illustrations agrémente encore la lecture.