Entre 1870 et 1914 les structures fondamentales de la philosophie contemporaine se mettent en place notamment mais pas seulement dans l’effervescence théorique de l’Empire austro-hongrois finissant. Certaines questions de philosophie de la connaissance jouent un rôle déterminant dans cet essor : de quoi exactement dit-on que c’est vrai là où on qualifie des énoncés ou des attitudes cognitives de “vrais”? qu’est-ce qui a à charge de “porter” la vérité (ou la fausseté) en eux? mais aussi là où ils sont vrais qu’est-ce qui (dans le monde?) les rend vrais? Entre ces questions les fondateurs de la philosophie contemporaine Husserl Russell Wittgenstein et bien d’autres vont réexhumer et systématiser des notions comme celles de proposition et d’état de choses. Ces notions n’ont depuis plus quitté la scène du débat philosophique. Cet ouvrage tout en offrant une plongée dans les sources de ce débat à la fin du XIXe siècle dans la tradition autrichienne et en dehors d’elle en retrace aussi la progression jusqu’à ses développements les plus contemporains.