Entre 1150 et 1280 le monde latin hérite de la totalité de l’œuvre d’Aristote par la biais d’une vaste entreprise de traductions du grec et de l’arabe accompagnée d’interprétations arabes et néoplatoniciennes et se trouve ainsi confronté à de nouvelles théories face auxquelles il s’agit de mettre en place des stratégies d’assimiltation.Par l’étude des textes ce livre restaure le témoignage de ces entreprises relativement aux lectures arabes de la Métaphysique et à la notion de matière. Où l’on voit qu’à Paris des disputes se mettent en place pour débattre sur les notions d’être et d’essence de temporalité et d’historicité du monde de possibilité des choses et du statut des relations. Sont également abordées les difficultés théoriques que rencontrent les lecteurs latins face aux textes aristotéliciens de Thomas d’Aquin à Guillaume d’Ockham pour en mettre les principes au service de leur cosmogonie et de leur anthropologie.