« Que l’on étudie donc la nécessité des phénomènes matériels et l’ordre des causes efficientes on trouvera que rien ne se passe sans une cause qui satisfait l’imagination que rien n’échappe aux lois mathématiques du mécanisme. Que l’on contemple d’autre part la chaîne d’or des fins et la sphère des formes qui constituent comme un monde intelligible et l’on reconnaîtra que grâce à la perfection de l’Auteur suprème les sommets de l’éthique et de la métaphysique se confondent de sorte que rien ne se fait sans la plus haute raison. Car le même Dieu est à la fois la forme éminente et la cause efficiente première et la fin ou l’ultime raison des choses. Il sied que nous adorions ses traces dans les choses et que non seulement nous contemplions les moyens par lesquels il agit et le mécanisme des causes matérielles mais qu’encore nous méditions sur les fins sublimes de cette admirable habileté; que nous reconnaissions en Dieu en même temps que l’architecte du monde matériel aussi et surtout le Roi des esprits dont l’intelligence a tout ordonné pour le mieux et créer l’univers comme l’État le plus parfait possible sous le gouvernement du plus puissant et du plus sage des monarques. »