Première traduction française établie sur l’édition critique du texte latin cet ouvrage rend accessible à un plus large public la Summa de anima de Jean de la Rochelle qui revêt un triple intérêt. Elle offre d’abord une présentation magistrale de l’enseignement portant sur l’âme dans les années 1230-1235 à Paris. Elle permet de la sorte d’évaluer l’état de la réflexion sur l’âme à l’orée de du travail de réinterprétation de l’aristotélisme tel que le véhiculait la tradition gréco-arabe par Albert le Grand et Thomas d’Aquin. Elle constitue enfin une tentative émanant d’un des premiers maîtres en théologie franciscains d’intégration de la philosophie gréco-arabe (notamment celle d’Avicenne qui rencontre ici le Pseudo-Augustin Augustin Jean Damascène et Philippe le Chancelier) à la réflexion théologique. Ce texte prépare ainsi les grandes synthèses des Sommes postérieures au premier rang desquelles figure évidemment la Summa fratris Alexandri qui incorpore au livre II des chapitres entiers.