Ce livre est consacré à la question du synthétique a priori telle qu’elle peut se poser en termes modernes à la lumière d’une confrontation entre les origines de la philosophie analytique et celles de la phénoménologie. On a souvent l’impression que après la critique virulente adressée par le Cercle de Vienne à Husserl la question serait aujourd’hui définitivement réglée. Le problème serait plutôt de savoir si on peut sauver la pureté d’une certaine forme d’analyticité de la remise en question quinienne du partage kantien entre vérité analytique et synthétique. Pourtant un certain nombre de tentatives se font jour sur le terrain même de la philosophie analytique non sans référence à la phénoménologie de réhabiliter le concept de synthétique a priori.Le présent ouvrage s’attache à un aspect méconnu de la pensée de Bernard Bolzano pour en faire le principe d’une lecture critique de Kant Husserl Schlick et Wittgenstein. A la lumière de ces rapprochements se noue un certain rapport entre phénoménologie philosophie analytique et structuralisme et se dessine une autre conception de la phénoménologie pour laquelle il n’y aurait de synthèse que conceptuelle.