Au cours de sa période bernoise (1793-1796) le jeune Hegel poursuit une critique de la religion chrétienne. Critique animée par des exigences apparemment divergentes puisqu’elle s’exerce tantôt au nom d’une religion rationnelle (incarnée par jésus) et tantôt au nom d’une religion populaire (illustrée par la religion grecque à l’époque des Cités républicaines). Critique stimulante en laquelle affleurent les questions au sein desquelles a germée la philosophie hégélienne et déjà le refus hégélien de penser l’individualisme comme une contrepartie inévitable de l’autonomie et l’État comme une entité indépendante de la religion.