Ces études débordent le problème du temps chez les Stoïciens et se proposent d’établir que cette question en apparence modeste permet d’éclairer et en même temps commande l’ensemble du système.Au premier abord en effet la théorie du temps se présente comme une simple section d’un chapitre de la Physique celui qui traite des Incorporels. Mais déjà la simple interprétation des textes transmis fait voir que cette théorie tient étroitement à d’autres théories comme celle des incorporels en général des catégories de la substance. Abordant ensuite les thèses majeures de la logique et de l’éthique on s’aperçoit qu’à leur tour elles sont solidaires de la conception du temps qui dans bien des cas fait évanouir leur apparence de paradoxe. A cela même il n’y a rien d’étrange si l’on se souvient que le stoïcisme plus que tout autre philosophie antique constitue un système cohérent. Mais plus particulièrement le problème du temps a dû former comme le noeud de la réflexion stoïcienne qui vise contre les lourdes autorités de Platon et d’Aristote à rétablir dans sa réalité et dans sa dignité le concret le sensible disqualifié comme « sujet à la génération et à la corruption » c’est-à-dire en un mot comme « l’être dans le temps ».