"Taos Amrouche avait une présence rayonnante excessive comme une tragédienne antique rires et larmes mêlés : seule sur scène chantant a capella elle soumettait en un instant son public à la présence charnelle de sa voix qui remplissait tout l'espace - elle a elle-même en toute clarté comparé l'acte de chanter à l'acte sexuel. Elle y joignait une exigence spirituelle toujours insatisfaite. Un goût pour les choses lumineuses fleurs fruits une aspiration à une plénitude qui serait fusion de la chair et de l'âme. [...] Mais plus que tout lui importaient ses romans : pour elle seuls ceux-ci livraient mis en mots tout ce qu'elle sentait vivre en elle de lumineux et de tragique." François Maspero.