""Je veux écrire mon songe musical" dit Debussy en 1911. On peut rêver en musique ou de la musique. Y a-t-il une musique onirique ? Celle des fantaisies des ballades des rapsodies pour clarinette ou saxophone celle de Jeux du Prélude à l'après-midi d'un faune ? Celle qui échappe à l'ordre non plus de la raison verbale mais de la raison musicale des développements codifiés ? Celle des alliances inattendues et de la surprise ? Le portamento le rubato seraient autant de libertés rêveuses dans l'interprétation tout comme les prolongements de la pédale. Et le silence : ce qui est resté de songe au fond de la flûte du faune." Jean-Yves Tadié.