"La morgue c'est la ville en dessous. Le boulevard du fait divers. L'administration de ses violences de ses suicides et de ses suspicions. Mort métropolitaine mort défigurée. Les morgues c'est tout ça. De Paris à New York d'instituts médico-légaux en dépositoires hospitaliers c'est la même ténacité du cadavre. Colorié et silencieux. Entre les cars de police les sirènes et les gyrophares la pompe violette et les outils des garçons d'autopsie." Jean-Luc Hennig saisit sur le vif ce territoire imaginaire à force d'entretiens minutieux d'extraits d'archives de reportages in situ et de portraits bouleversants savoureux ou glaçants. Autrement dit en matérialiste déjanté et sensualiste non moins raffiné il nous restitue les décors gestuelles rituels trafics odeurs rêveries phobies folies qui hantent ces travailleurs de l'au-delà.