Prédateur sexuel qui accumule les conquêtes ? beau parleur qui séduit les plus riches et les plus crédules ? aventurier qui passe son temps à fuir les polices et les créanciers ? Casanova n'est pas seulement ce fruit vénéneux d'une Venise décadente auquel la postérité a voulu le réduire. Vénitien il l'est pleinement par son goût du théâtre et de l'opéra par son sens des échanges et de la diplomatie par sa famille avant tout parents comédiens frères peintres. Après avoir essayé la soutane religieuse et l'uniforme militaire il se veut un maître des mots. Mots de poète : il traduit compose souffle peut-être une tirade à Mozart. Mots de savant : il argumente polémique. Mots de mage : il prédit révèle des secrets. Mots de politique : il propose des réformes. Mis à la retraite par l'âge et par l'histoire il trouve enfin les mots qui l'imposent à la postérité. Ce sera l'Histoire de ma vie qui fait de lui un écrivain français majeur et selon Michel Delon une figure de proue de l'Europe moderne.