Les trois-cents quatrains des Tablettes de la vie et de la mort de Pierre Matthieu (1563-1621) sont édités entre 1606 et 1622. Ils présentent un réel intérêt historique religieux et esthétique. Bon témoignage sur les fluctuations caractérisant la pensée et les attitudes devant la mort à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe ils reflètent par ailleurs une sorte de christianisme « oecuménique » avant l'heure tant leur auteur ancien ligueur rallié à Henri IV a soin de souligner les points communs entre le catholicisme et la Réforme. Mais l'oeuvre vaut surtout par l'art avec lequel Matthieu a su maîtriser et surtout renouveler la technique du quatrain genre qui est alors nouveau pour lui et dans lequel sa réussite est incontestable.