Un directeur d’opéra passe sa vie à donner des rendez- vous à ménager les susceptibilités à adoucir les points
de tension. Il sait que pour se déclencher l’émotion a besoin de temps et d’une géographie favorable ; il faut
souvent deux ou trois ans pour monter un spectacle. Il sait aussi qu’il devra composer avec des maîtres d’oeuvres qui sont autant de capitaines à bord chefs icônes lyriques créateurs ou les biens nommés « directors » en anglais.
C’est également un métier de conventions qu’il faut apprendre à transgresser dans un accord de volontés.
La question de mon point de vue est plus politique qu’artistique ; doit-on accepter le postulat qu’il faut connaître
la Bohème pour voir la Bohème ?