Rencontre avec Marie-Eve Le Forestier
Nous avons le plaisir de recevoir Marie-Ève Le Forestier le mardi 9 novembre à 19h qui vient de faire paraître une biographie d'Eugénie Niboyet, sa trisaïeule.
A propos du livre :
Voici la biographie d’une femme d’exception : l’une des premières féministes, pionnière du journalisme, « notre devancière à toutes », dira d’elle sa contemporaine, la romancière Nelly Lieuter.
Née en 1796, à Montpellier, dans une famille de protestants nourrie du siècle des Lumières, Eugénie Niboyet vit à Lyon avant d’épouser, en 1822, un avocat, Paul-Louis Niboyet. Le couple réside à Mâcon où naitra Paulin, leur fils unique ; ils se sépareront très vite.
Eugénie va traverser la turbulente histoire du XIXe siècle – deux empereurs, trois rois, deux Républiques –, côtoyant Flora Tristan, George Sand, Marceline Desbordes-Valmore, Lamartine, Victor Hugo, Nadar. Militante infatigable, elle revendique pour la femme les droits de l’homme, chérissant néanmoins la dissemblance. À Paris, Saint-simonienne, investie d’une mission d’apôtre, elle côtoie la misère effrayante des faubourgs ; quarante-huitarde, elle est à l’avant-garde des combats du siècle : pour l’éducation et le droit de vote des femmes, pour la réforme des prisons, pour l’abolition de la peine de mort et de l’esclavage. Face aux inégalités sociales, elle invective : « Riches, ouvrez vos coffres-fort ! » Sans fortune, elle vit de sa plume. Première traductrice de Dickens en France, elle publie de nombreux essais et romans. Dotée de l’énergie d’une créatrice de presse et d’un grand reporter, elle ne fonde pas moins de cinq journaux tels Le Conseiller des femmes, La Voix des femmes, le Journal pour toutes.
Figure incontournable du féminisme, Eugénie Niboyet aura été impliquée dans la plupart des luttes de son époque : l’éducation et le vote des femmes, la réforme des prisons, l’abolition de la peine de mort, celle de l’esclavage. Elle meurt à Paris en janvier 1883, à l’âge de 86 ans. Ses combats sont toujours d’actualité, si ce n’est en France, du moins dans ces nombreux pays où les femmes sont encore réduites à l’état de mineures.
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